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vue globaleL’un des changements les plus profonds auxquels Bosch Rexroth Belgique a fait face – et contribué – ces cinquante dernières années est l’automatisation et la numérisation du secteur industriel et de la société en général. Les produits, les méthodes de travail et les techniques, mais aussi la manière dont nous collaborons ont radicalement changé. Rudi Sys, Automation Manager chez Bosch Rexroth Belgique, revient sur près de quatre décennies de numérisation.
Rudi se souvient encore des machines-outils classiques que l’on configurait avec des leviers et des boutons. « Pendant mes études, on accordait beaucoup d’attention aux premières générations de contrôleurs logiques. Ces systèmes de commande flambant neufs promettaient de révolutionner les nouvelles machines et installations. Au quotidien aussi, on voyait beaucoup de changements. C’était l’époque où, au supermarché, il fallait remettre la carte perforée correspondant à chaque article à la caisse. De gigantesques unités centrales assuraient la logistique et la comptabilité. Je ne pense pas que les jeunes générations sachent vraiment ce qu’étaient les cartes perforées. Mais en ce temps-là, c’était vraiment une révolution. »
Les entreprises aussi faisaient leurs premiers pas dans la numérisation. « Je faisais partie du premier groupe de collaborateurs engagés pour avoir suivi une formation en électrotechnique et en informatique. Nous étions à jour avec les dernières technologies, mais nous avions encore des connaissances étendues du monde analogique. »
« Les premières années, le passage des appareils analogiques, comme les servovariateurs et les contrôleurs de relais, aux variateurs et aux contrôleurs numériques, a été assez brutal. Toute une génération de techniciens, ingénieurs auprès des constructeurs de machines et des utilisateurs finals, jusqu’alors habitués au paramétrage avec des potentiomètres et à la lecture de valeurs sur des multimètres, ont soudain dû faire confiance aux chiffres qui s’affichaient sur un écran numérique. Il a fallu s’adapter mais au fil du temps, le potentiel et la fiabilité des solutions numériques ont convaincu tout le monde », déclare Rudi. « Et heureusement, car de nos jours, pratiquement tous les appareils se commandent et se programment à partir de contrôleurs, de PC ou d’appareils mobiles. »
L’avènement des PC et de processeurs plus puissants, ainsi que la poursuite de la numérisation de systèmes de commande comme les PLC (contrôleurs logiques programmables), les CNC (systèmes à commande numérique par ordinateur) et les servocommandes, a d’ailleurs entraîné un boom de la productivité et une qualité sans précédent. Et ces dernières années, les données et l’IA jouent un rôle de plus en plus important, constate Rudi. « Des capteurs, mais aussi les appareils électroniques en eux-mêmes, collectent et analysent une quantité énorme de données. Il en résulte une meilleure compréhension des systèmes, ce qui permet d’établir des diagnostics rapides en cas de panne, mais aussi de prédire de manière fiable le risque que des composants tombent en panne et de planifier des entretiens préventifs. Grâce à l’exploitation des données, aux algorithmes et à l’IA, nous pouvons ainsi surveiller et optimiser de plus en plus de processus. Une tendance qui s’auto-accélère avec l’apparition de l’apprentissage automatique. »
La numérisation ne s’arrête plus et elle va de plus en plus vite, y compris dans l’industrie. « Entre-temps, la loi de Moore, qui postule que le nombre de transistors sur un circuit intégré double tous les deux ans, est devenue une feuille de route pour les entreprises technologiques du secteur des semi-conducteurs. C’est ainsi que la puissance de calcul et les performances de nombreux produits numériques ont tendance à doubler régulièrement et que les micro-puces acquièrent constamment de nouvelles fonctions. »
Au-delà du monde informatique, cette loi relative aux performances se retrouve aussi très souvent dans des applications industrielles et grand public. C’est ce qu’on appelle parfois la loi de « More than Moore », qui explique comment la numérisation semble se poursuivre sans relâche. « Bosch Rexroth aussi attache une grande valeur à cette puissance de calcul accrue », commente Rudi. « Pensez par exemple aux possibilités actuelles en matière de visualisation et de simulation, mais aussi aux positionnements extrêmement précis permis par la génération actuelle de servocommandes, même en cas de mouvements très dynamiques. »
Désormais, la réalité de l’industrie manufacturière est que toutes les informations sur tous les composants sont disponibles en permanence. Si une machine tombe en panne, une procédure d’escalade notamment s’enclenche de manière automatique, de sorte que le bon responsable ou le bon service est immédiatement informé. En général, ces alertes sont aussi associées à des procédures prédéfinies, si bien que lorsque certains composants semblent défectueux, un scan peut avoir lieu et des pièces de rechange peuvent être commandées automatiquement. La productivité est de plus en plus importante et les temps d’arrêt doivent dès lors être évités autant que possible.
« Le trajet de numérisation et d’automatisation que Bosch Rexroth a parcouru au cours de la dernière décennie était à la fois passionnant et enrichissant. Ces innovations ont rendu nos clients beaucoup plus productifs et efficaces », conclut Rudi Sys. « En même temps, les différentes familles et générations de composants d’automatisation nous ont permis d’acquérir énormément d’expérience et d’expertise et nous ont appris de quoi les clients ont besoin. »
Avec la nouvelle plateforme ctrlX AUTOMATION, Bosch Rexroth a notamment supprimé les frontières traditionnelles entre les systèmes de commande des machines, le monde de l’informatique et l’Internet des objets. Grâce à cette plateforme évolutive, les architectures d’automatisation centralisées et décentralisées peuvent être configurées de manière flexible. En combinant le système d’exploitation en temps réel de Linux, des standards ouverts, une technologie de programmation applicative, des interfaces web et une connectivité IoT étendue et sûre, ctrlX AUTOMATION est conçue pour l’intégration harmonieuse des nouvelles technologies.
« Des développeurs logiciels de domaines très divers peuvent tous introduire leur partie du code sur la plateforme, de manière à combiner et centraliser les processus fonctionnels, informatifs, correctifs et décisionnels. Pour nous, c’est le summum de la numérisation : une automatisation flexible, universelle, ouverte et sûre, grâce à tout ce que le monde numérique peut nous offrir aujourd’hui et demain », conclut fièrement Rudi Sys.
Rudi Sys
Automation Manager Bosch Rexroth Belgium